Un meurtre est commis dans un appartement du centre de
Göteborg. Il n'y a, selon la police, aucune trace d'effraction.
L'assassin et l'arme du crime sont introuvables.
Trois jours avant le drame, Henry, le voisin de palier, étrange et
psychologiquement fragile, entend, pour la première fois, un bruit suspect
provenant de l'autre côté du mur. On frappe quelqu'un.
Dans le même immeuble vivent Frida et Henning, deux enfants qui
vont dans la même école. Souffre-douleur de ses camarades de classe,
Henning se renferme progressivement sur lui-même. Frida, témoin des
mauvais traitements infligés au garçon, n'ose pas s'en mêler, malgré
l'étrange fascination qu'il suscite en elle.
La relation qui se noue entre les enfants devient tout aussi troublante
que la ressemblance physique et mentale entre Henning et
Henry. L'auteur joue habilement des parallèles.
Au fil des pages, le lecteur découvre les obsessions et autres
troubles du comportement dont les personnages en souffrance sont
victimes. Il se retrouve ainsi entraîné sur une pente vertigineuse qu'un
sentiment d'impuissance rend encore plus angoissante.
Johan Frisk offre au lecteur un roman fort et passionnant servi
par une structure narrative à chronologies multiples. L'auteur s'interroge
sur la réelle responsabilité d'un crime : le meurtrier est-il toujours
l'unique responsable de ses actes ?