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Éclairé par l’écriture singulière de Maurice Cury, qui paraît à la limite du rêve, « La quête du vent » est un récit bref, sans épanchement, superbe, baigné par l’atmosphère du quartier grouillant de la gare Saint-Lazare, si propice à la solitude, où l’on se croise sans se voir, et où il suffit parfois d’un regard... Le narrateur de ce roman ? c’est Madame Bovary et Don Quichotte. Une vie banale, apparemment heureuse, qui ne le satisfait pas et, soudain, la recherche fiévreuse de quelque chose de vague et d’infini : une Dulcinée à peine entrevue. C’est sans doute la tragédie de l’homme contemporain que Maurice Cury dépeint ici, comblé et insatisfait, incertain de ses navrantes certitudes autant que de son désir imprécis d’un bonheur impossible, et peut-être pas même convoité. Ce désir n’est-il, au bout du compte, que celui de son propre anéantissement social ? Depuis Sur la route de Salina (Denoël), qui fit un film de Georges Lautner avec Rita Hayworth, La parade sauvage (Denoël), Une chaise dans les champs (Albin Michel) et De Gaulle est mort (L’athanor) notamment, le romancier et scénariste-dialoguiste Maurice Cury n’avait jamais atteint une telle perfection de l’écriture. La quête du vent est, à nos yeux, son chef-d’œuvre.