En 1988, Lucien Wasselin publiait Fragments du manque au dé bleu, un ensemble de proses poétiques comme autant de pièces d'un puzzle social des années 80. Depuis, les choses ne se sont guère arrangées. Que peut le poète là-dedans, avec sa sensibilité ? Rester lucide, refuser de hurler avec les loups, disséquer la souffrance... Il ne demeure alors que la rage, comme seule posture permettant d'encore vivre avec un reste de dignité. Oscillant entre le domaine public et le registre intime, les proses qui composent La rage, ses abords sont une suite à Fragments du manque, une suite lourde de dix années de désespoir et d'espoirs avortés mais sans cesse renaissant...