L'aide internationale n'a pas tenu ses engagements: appliquer un système de solidarité intègre visant un bien-être social planétaire. Le concept de mondialisation est terni par l'obscurantisme néolibéral. Tandis que la pensée unique se dissimule derrière une rhétorique fallacieuse de bonne gouvernance, de démocratisation et de liberté, la majorité de l'humanité subit une misère croissante imposée par les organismes financiers internationaux. Elle voit ainsi son sort livré au bon vouloir, aux ressources ou encore aux intérêts d'une poignée de décideurs convaincus de la rationalité de leurs mesures.
Ce livre dépasse le stade du réquisitoire fustigeant le néolibéralisme. Son but n'est pas de réconforter le sentiment d'impuissance ressenti par la plupart d'entre nous, ni de rassurer les convaincus. Il s'agit ici d'offrir des pistes de réflexion à toutes les personnes intéressées par les domaines de la coopération internationale et du développement. C'est à partir d'une expérience vécue par l'auteur en Guinée, dans un camp de réfugiés sierraléonais et libériens, que les alternatives de la recherche-action et de l'auto-développement ont été proposées pour tenter de répondre aux questions suivantes: comment établir une relation de confiance et d'équité avec des populations dépendantes de l'aide internationale? Quelle éthique professionnelle embrasser pour faire du développement un développement humain et intègre? Quelles stratégies appliquer pour opérer un transfert du pouvoir à ces populations pour qu'elles améliorent leurs conditions de vie selon leurs savoir-faire?
Nous nous devons de passer à l'action avant que les réponses à ces questions ne pâlissent devant l'étreinte de la réalité.