«La notion de rhizome maintiendrait [...] le fait de
l'enracinement, mais récuse l'idée d'une racine totalitaire.
La pensée du rhizome serait au principe de ce que
j'appelle une poétique de la relation, selon laquelle toute
identité s'étend dans un rapport à l'autre.» C'est sous le signe
de cette citation d'Edouard Glissant, extraite de La Poétique
de la Relation - Poétique III (1990), que les articles de cet
ouvrage s'emploient à définir les modalités de la relation en
littérature lorsqu'elle est envisagée hors de la simple polarité.
Issus du deuxième volet du colloque «La relation»,
organisé à l'Université de Paris-Est Créteil en décembre 2008,
ces travaux explorent la question de la relation à l'absent
du texte : une autre voix, un autre texte, l'autre du texte.
Au-delà du hiatus et de la déliaison, notions qui avaient
dominé les échanges du premier colloque (voir La relation,
Michel Houdiard Éditeur, 2008), la réflexion s'est efforcée
d'envisager les autres possibles de la relation, notamment au
sein de l'intertextualité comme espace ludique et créatif.
Par ailleurs, comment les textes mettent-ils en oeuvre la
relation au sein de leurs dispositifs narratifs et citationnels ?
Quelle place prend la traduction dans ce jeu de relations
intersubjectives et/ou intertextuelles ?
A l'image du rhizome, les dialogues de ces deux
journées de colloque ont tissé de multiples relations
entre littérature, linguistique et traduction dans
des domaines aussi divers que les écritures
anglo-saxonne, germanique et francophone.