La République du soupçon
La vie politique au risque de la transparence
Une « République exemplaire » : telle est la promesse de
François Hollande en 2012. Son successeur, le président
Macron nous met en garde contre une « République du
soupçon ».
Qui, en soi, est contre la transparence ? Est-elle vraiment
neutre ? Sans effets secondaires et dommages collatéraux
pour la démocratie ? Son excès peut s'avérer contre-productif
et renforcer la défiance citoyenne. Car la transparence n'est
pas toujours synonyme d'intégrité et de vérité.
Le mouvement de moralisation de la vie politique
française n'est-il pas la marque d'une américanisation de
notre société ? Puisque la vertu des responsables politiques
ne se présume plus, une véritable République exemplaire
ne dépend-elle pas de l'émergence d'une nouvelle culture
démocratique plutôt que de l'adoption d'une série de lois de
« moralisation » ?
Dans cet essai percutant, Béligh Nabli répond à ces questions.
Universitaire et essayiste, Béligh Nabli a cofondé le
site d'analyse et de débat Chronik.fr. Après avoir publié La
République identitaire, aux Éditions du Cerf, il prolonge ici
sa réflexion sur la république contemporaine.