
L'auteur du livre raconte et analyse l'affaire qu'a déclenchée une simple
chronique journalistique dans laquelle il voulait répondre à l'ancien ministre
socialiste des Finances allemand dont la grossièreté et la vulgarité des
attaques contre la Suisse l'avaient indigné, comme nombre d'autres Suisses
révoltés. Sa volonté de défendre énergiquement son pays et sa critique des
potentialités totalitaires de certains socialistes se sont retournées contre
lui sous la forme d'un véritable procès d'intention tant de l'Université que
du parti socialiste suisse, ce dernier allant jusqu'à demander des sanctions
professionnelles ressemblant au fameux Berufsverbot, contre lequel il
prétend pourtant lutter ; n'hésitant pas à intervenir auprès de l'Université,
devenue pourtant récemment autonome, de même qu'auprès du chef du
DIP, également socialiste.
L'auteur décortique le processus suivant lequel un incident, qui aurait
pu rester purement interne et insignifiant, est devenu une véritable affaire
à la fois universitaire, médiatique et politique ainsi qu'un puissant révélateur
social et politique. Ce processus fait aussi apparaître le manque de
compétences en communication et en gestion d'événements crisologiques.
À coup sûr un cas d'école. L'affaire ayant duré des mois, elle a créé un suspens
de longue durée s'apparentant par moments à la trame d'un véritable
roman policier.
L'auteur montre en quoi consiste au juste ce qu'on appelle couramment
médiatisation : sa logique, son processus et ses effets, négatifs pour certains
et salvateurs pour d'autres, pour l'auteur en l'occurrence.
Cette affaire illustre le rôle capital que peuvent jouer les médias
lorsqu'il s'agit de défendre la liberté de parole, même dans une démocratie
comme la nôtre, et même à l'Université ! L'espoir vient parfois non de
gens de gauche mais des citoyens eux-mêmes, dont la capacité d'indignation
peut se manifester de manière étonnante et massive, au point de faire
reculer les censeurs et autres lâches. Ceux qui prétendent que la bien-pensance
de gauche et le politiquement correct font partie d'un passé
bien révolu, devraient être détrompés et incités à rester toujours vigilants,
encore plus sur une partie du flanc gauche, qui, s'il appelle constamment à
l'antifascisme, n'est peut-être pas nécessairement antitotalitaire...
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