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Este libro de Ricardo Manuel Rojas, que sintetiza experiencias y reflexiones tras 40 años de trabajo en la magistratura penal de Argentina, constituye una crítica filosófica al derecho penal tal y como hoy se lo concibe: como derecho público destinado a aplicar castigos para satisfacer ciertos fines decididos por el Estado, a personas que realizan conductas que la legislación considera contrarias a la legalidad estatal. El autor bucea en la historia, desde las primeras formas de respuesta frente al crimen, tendientes a proteger derechos de las víctimas, hasta su actual fisonomía de derecho público, en el que la mayoría de los tipos penales no se vinculan con la violación de derechos individuales concretos (crímenes sin víctimas), sino de intereses estatales. Frente a ello, el autor ofrece como alternativa la mutación del derecho penal hacia formas de resolución de conflictos que permitan devolverle a las víctimas la acción que el Estado les expropió, para actuar en su propio nombre y para buscar una restitución por el daño sufrido, que vaya más allá del estrecho margen pecuniario del derecho civil.