Voici le grand roman picaresque sur la
Belgique, mené au pas de course par un
héros de onze ans, sans prénom ni parents.
S'y croisent en une succession d'aventures
originales et inattendues Yolande
Moreau, Victor Hugo à Waterloo, Jacques
Brel qui chante la naissance du pays avec
la Malibran. Mais aussi les Quatre fils
Aymon à l'Exposition universelle de
1958. Ou Hugo Claus, l'auteur du
Chagrin des Belges, dont cette fresque
épique est le pendant joyeux. Echappée au
Tour des Flandres, tranchées de la guerre
14-18, école buissonnière en compagnie
de Verlaine et de Nadar, c'est toute la
Belgique du passé et du présent qui défile
en une sarabande délirante.
On rit, on s'amuse, on s'interroge...
Tintin, Simenon, James Ensor, Marc
Dutroux et le grand Bruegel sont de la
partie. L'anachronisme se mêle ici à
l'érudition et à la plus haute fantaisie. Plus
que tout, Le bonheur des Belges est porté
par une langue éblouissante. A la fois
drôle, cruelle, torrentueuse, poétique et
musicale. Elle est le coeur même de ce
livre singulier, curieusement euphorique,
à l'heure où la Belgique, petit pays génial
et méconnu, se penche sur son avenir.