Le pape Benoît XVI rappelait, dans
Dieu est amour, que «le Cantique
des Cantiques est devenu, dans la
littérature chrétienne comme dans
la littérature juive, une source de
connaissance et d'expérience mystique,
dans laquelle s'exprime l'essence de la
foi biblique».
En filigrane de ce poème, c'est le
grand rêve de l'homme - s'unir à
Dieu, ne faire plus qu'un avec lui -
qui se joue. Dans le contexte biblique,
cette unification n'aboutit pas pour
autant à une dissolution dans l'océan
anonyme du divin. Elle conserve
jusqu'au bout la distinction des
partenaires, que symbolise la différence
homme-femme.
Jean-Marc Bot propose une traduction
versifiée. Son commentaire-méditation
cherche à entendre, dans le dialogue
du poème, la parole du bien-aimé
comme venant du Christ, pour
alimenter une réponse priante qui
s'inspire des paroles de la bien-aimée.