«Le socialisme passera-t-il l'année 2012 ?».
A première vue la réponse va de soi : le socialisme, vainqueur
en mai, se porte toujours bien.
En tout cas, mieux que la droite, qui a achevé 2012 dans la
débandade et le fracas d'une grotesque guerre des chefs.
Le discours dominant n'a-t-il pas martelé que la crise
économique était celle du capitalisme, du libéralisme, des
banquiers, des spéculateurs, bref de la droite ?
A entendre ces procureurs, seul le socialisme aurait été
épargné par les derniers séismes financiers.
Mais alors, pourquoi aucun pays d'Europe ne s'est saisi de
cette planche de salut ?
La crise de la politique, née d'une incapacité à aborder les
débats d'idées et les nécessaires mutations idéologiques,
ne cesse de s'installer durant cette année 2012
La vraie crise est en réalité celle du socialisme, parce qu'il
n'a plus rien à distribuer dans un pays qui se paupérise et
fait fuir les fortunes, les créateurs de richesses, les talents.
La force de l'internet et la puissance des crises rendent
possibles des insurrections civiques en 2013.
Est-ce l'amorce, en France, d'un mouvement populaire
comparable dans son essence au Tea Party américain ?