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« La maladie est le luxe des pauvres. » Cette citation de Stefan Zweig donne le titre et la clef du dernier livre de Jean Rousselot. Non seulement elle est belle dans son expressive brièveté, mais encore elle convient parfaitement au récit et à l’homme qui l’a écrit. Voici donc un ouvrage attentif, où l’auteur, poète souvent bouleversant, s’est refusé les magies d’une imagination dont il sait user pourtant, un ouvrage où il a voulu étroitement adhérer au réel le plus privé de merveilleux et de fantastique, le réel gris ripolin des dispensaires et des sana. Ici tout est luxe des pauvres, non seulement la maladie qui les contraint à sortir de leur existence quotidienne pour les jeter dans de suspectes grandes vacances, mais la culture dont le jeune héros a faim et jusqu’à l’amour blessé par l’absence du malade. Ce récit n’est pourtant pas un morceau de bravoure naturaliste, une description à la Huysmans d’un enfer hospitalier, une fresque noire où tous les éléments de ce sujet tristement spectaculaire — la tuberculose — s’organiseraient au mieux des intérêts de l’artiste. Ce n’est pas non plus une confession. Ni un document. Rousselot a su se placer au delà de ces formes. Son récit m’a donné cette émotion rare que je trouve plus souvent dans la peinture que dans la littérature, à moins qu’il ne s’agisse d’un Charles-Louis Philippe ou d’un Vallès : la tendresse humaine des Le Nain, des Chardin, des Courbet. La gravité de l’auteur, dont on connaît les poèmes pleins d’humanité et dont les autres romans avaient déjà cette tonalité exceptionnelle, s’accorde parfaitement avec une exemplaire économie des moyens. Voici donc une manière d’éducation sentimentale et spirituelle d’un genre bien nouveau. Peut-être convient-elle à notre siècle où la vie elle-même est devenue le luxe des pauvres.