Cet ouvrage questionne la notion de montage dans les arts à partir de recherches
issues des domaines suivant : arts plastiques, cinéma, danse, histoire de l'art,
littérature, musique, poésie, théâtre. Si le terme de montage n'est pas d'usage
dans toutes ces disciplines, sa pratique est familière à toutes. Elle révèle, au-delà
de son aspect technique, une épaisseur théorique en partie liée au paradigme
cinématographique et, de façon plus générale, à sa faculté de mettre en relation
dynamique du dissonant et de construire des temporalités. Né avec les premières
avant-gardes, le montage expose la vision
d'un monde constitué d'hétérogène et de
dissemblable et largement conformé de
segments «ready-mades». Ce monde est lui-même
perçu par un sujet fragmenté par les flux
d'informations et leurs images, attitudes et sons
pré-construits dans lesquels ce sujet bricole
une cohésion par sélection et archivage
personnels. Au moyen d'analyses établissant
des relations dialectiques entre les premières
définitions du montage et la façon dont il se
présente aujourd'hui, les auteurs du présent
ouvrage examinent l'extension contemporaine
de la procédure en mixage et en montage entre
les arts.