
Tout commença au cours de l'été 1839. Il s'était rendu avec sa paire de vaches, afin de labourer une pièce de terre ingrate que son père possédait au lieu-dit « Bélair » ; c'était tout à côté de la nouvelle tour construite il y avait seulement quelques années auprès du moulin à vent, de l'autre côté de la route. Et chaque fois qu'il tournait avec ses bêtes à l'extrémité de son sillon, le « hue ! » qui devait relancer ses vaches se faisait attendre, tant il était fasciné par ces ailes qui dansaient au sommet de la tour. Cela n'avait pas échappé à un Monsieur à redingote bleu foncé, coiffé d'un castor : c'était l'Inspecteur du télégraphe. Il entra dans la tour et demanda à Antoine Tauzin, le stationnaire : « Qui est donc ce jeune homme qui semble tellement intéressé par notre télégraphe ? - C'est le fils à Pierre Lescos, un cultivateur du bas de la côte. Un "bien brave drôle", seulement ils ne se tireront jamais d'affaire : leur propriété est bien trop petite pour nourrir deux ménages ! » C'est alors que l'Inspecteur répondit : « Vous savez que votre collègue François Robin nous quitte et il lui faut un remplaçant. Pourquoi ne prendrions-nous point ce jeune homme, il n'a point l'air sot. Vous lui apprendrez les signaux et la manoeuvre du télégraphe et nous vous donnerons une prime de 15 francs ! »
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