Linéaire ou cyclique, le temps et sa perception structurent l'homme et la société
dans laquelle il vit. L'ordonner, le représenter, le sacraliser, le politiser : le temps
a toujours été pour l'homme un défi mais aussi le moyen ultime de comprendre
sa propre finitude et de rester maître de sa condition. À travers des oeuvres
d'art issues de toutes les époques et les civilisations (papyrus, vases grecs, sculptures,
dessins, peintures d'Arcimboldo, Prud'hon, Corot, installations contemporaines,
etc.), «Le Temps à l'oeuvre», exposition inaugurale qui accompagne
l'ouverture du Louvre-Lens, explore la perception du temps par l'homme, à la
fois comme expérience physique (l'écoulement des jours, la vieillesse) et comme
concept intellectuel (mesure et représentation).
À la conscience d'un temps cyclique s'ajoute celle d'un temps linéaire : d'un
côté, un temps en perpétuel mouvement, inscrit dans le quotidien ; de l'autre,
un temps fini, délimité par la naissance et la mort, mesuré à l'échelle humaine.
Ce catalogue reflète, avec une grande richesse iconographique, la manière dont
l'homme a inventé de multiples façons d'appréhender le temps et de conjuguer
changement et immuabilité, finitude et éternité.