Cet été-là, je venais d'avoir dix-huit ans.
J'aurais dû être en bikini sur une plage, à me
tartiner de crème solaire en reluquant des garçons
à torses pain d'épice. J'aurais dû, précisément, être
en Grèce, avec Marie et Johanna - nous programmions
ce «voyage de la majorité» depuis nos quatorze ans. Cet
été-là, j'aurais dû être comme toutes les autres : une jeune
fille ingrate, inconséquente et merveilleuse.
La vie étant ce qu'elle était, je servais des cafés.
L'année de ses trente ans, Nola décide d'affronter les
démons qui la hantent depuis plus d'une décennie, depuis
cet été-là.
Août 1998, il fait trente-sept degrés, Paris est vide, les
Bleus sont champions du monde, et la jeune Nola vient de
perdre son père. Contrainte d'emménager avec sa mère, Mira,
dans «l'immeuble-mutant», reflet architectural de leur vie
décrochée, elle espère se reconstruire. Mais bientôt, Mira
présente d'étranges symptômes...
L'Effet Larsen nous plonge au coeur de la mémoire familiale,
dans ces zones d'ombres où se nichent la culpabilité et les
coups du sort.