
L'Église protestante allemande face au
nazisme retrace l'histoire de l'Église évangélique
depuis que Martin Luther s'offusqua des campagnes
d'indulgences prêchées pour alimenter les fastes de
l'Église catholique romaine. L'organisation de cette
nouvelle Église ne possédait pas de Magistère organisé
qui aurait pu unifier une communauté autour de la Foi
et du dogme.
Malgré la tentative des protestants de rechristianiser
le pays à la fin du XIXe siècle en créant un parti pour le
service chrétien du peuple, l'idéologie populiste, et, plus
tard, nationale-socialiste, a instrumentalisé sa théologie.
Le nationalisme a un temps rapproché protestantisme et
nazisme. Des protestants à la solde de nazis, les chrétiens
allemands, ont tenté de mettre au pas l'Église
évangélique.
Hitler, convaincu qu'il devait faire disparaître l'Église
protestante, l'a ensuite mise sous tutelle d'un ministre
des Cultes, mais de nombreux pasteurs se sont
regroupés, dès 1934, en une Église Confessante pour
lutter contre les exactions du régime. L'expérience de
la Seconde Guerre mondiale les a encouragés à résister
ouvertement à Hitler, après une longue période de
compromissions avec le régime négateur.
L'après-guerre a vu l'Église évangélique faire son mea
culpa et s'ériger comme une branche allemande de
l'Église protestante mondiale. Elle avait su tirer des leçons
des années d'errance et de coupable indulgence.
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