L'Université africaine occupe une place importante dans les débats publics, et chacun tente de s'en forger une opinion en fonction des finalités qui lui semblent essentielles. Cette institution complexe peut pourtant paraître opaque aux usagers autant qu'à ses propres responsables. Elle suscite d'innombrables questions, notamment autour de trois thèmes abordés dans cet ouvrage : la crise de l'Université africaine, l'impact des réformes successives et les relations avec les systèmes d'emploi ou de production. La vivacité des débats, la complexité des enjeux, l'ampleur des perspectives assignées à l'Université africaine donnent lieu à toutes sortes de malentendus, qui viennent alimenter les multiples critiques qui lui sont adressées.

L'objet de cet ouvrage n'est pas de présenter une nouvelle analyse de ces problèmes, mais plutôt de fournir une description aussi complète que possible de son organisation et de son fonctionnement, tout en mettant en lumière les orientations récentes. Comme la démocratie imposée à l'Afrique depuis plusieurs années, qui malheureusement patauge encore. Cet ouvrage propose un modèle africain original pour réformer son Université, à l'exemple d'une démocratie à l'africaine que l'auteur nomme « afrocratie » qu'il faudra vulgariser en fournissant ainsi des repères indispensables pour se repérer face à une institution si complexe ainsi qu'à sa mondialisation.

L'auteur prouve que cela est le vrai défi de l'Université africaine. Il va falloir qu'on se penche avec sérieux sur ces débats et qu'on aide nos politiques qui, eux-mêmes, n'arrivent pas à bien cerner ces questions et à les aborder pour pouvoir aller de l'avant de manière performante et innovante.

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