Ils sont morts à quelques semaines d'intervalle
: d'abord le père, puis la vieille tante de
celui-ci, enfin le grand-père maternel. Mais cette
série funèbre semble n'avoir fait qu'un seul disparu
: le narrateur, dont le vide occupe le centre
du récit. C'est à la périphérie et à partir d'infimes
indices (un dentier, quelques photos, une
image pieuse) que se constitue peu à peu une
histoire, qui finira par atteindre, par strates successives,
l'horizon de l'Histoire majuscule avec
sa Grande Guerre, berceau de tous les mystères.