Les exigences de la Pensée sont des exigences «référents-orientées», supposant sans doute des interactions sujets-objets, mais dont chacun des termes a également statut de référent. Elles ne préjugent pas de la nature métaphysique de l'esprit, dont elles soulignent les capacités factuellement éminentes, plus démonstratives dans un registre réaliste qu'idéaliste. Elles ne sont pas principiellement controuvées par les pièges langagiers complaisamment développés contre elles (Wittgenstein, Deleuze, Derrida) mais déjà exploités sous des formes moins subtiles depuis plus de 25 siècles (via Gorgias, Montaigne : «Nous ne faisons que nous entregloser» ; et autres !). Elles ne sauraient non plus être «enfermées» dans le discours ou l'écriture, du moins si ce sont bien les exigences de la pensée qui sont fondatrices des exigences philosophiques (ou de leur «dire») et non l'inverse.
Nous examinerons ici, du strict point de vue cognitif, les exigences philosophiques de la pensée et les acquits factuels et thématiques et les logicités les plus signifiants des savoirs logico-mathématiques, des sciences physiques, chimiques et biologiques qui fondent la médiation objective de base à laquelle toutes les autres sciences doivent (méthodologiquement du moins) tenter de se conformer.