
Si l'oeuvre bâtie des bénédictins de la congrégation de
Saint-Maur est encore bien présente dans un grand nombre
de villes françaises, il n'en est pas de même pour leurs jardins,
le plus souvent disparus, alors que les moines avaient développé
à l'époque moderne un véritable art en harmonie avec leur idéal
de vie contemplative.
Quelques-uns de ces jardins créés par les mauristes ont été
cependant préservés, par exemple à l'abbaye Notre-Dame d'Évron,
dans le Maine ; d'autres ont fait l'objet d'une restitution, comme
c'est le cas et de façon remarquable, à l'abbaye Saint-Georges de
Boscherville, en Normandie. C'est en s'appuyant, pour l'essentiel,
sur les plans, gravures ou dessins d'époque, sans oublier la
photographie, que l'auteur évoque pour nous ces jardins qui
tenaient alors une grande place dans l'espace monastique.
Les jardins mauristes, entre tradition et modernité, devaient avant
tout répondre aux diverses nécessités de la vie des moines et
suivre en la matière une réglementation précise, les «Règles
mauristes du jardinier et fruitier» de 1663, publiées ici.
L'esprit du jardin d'abbaye se perpétue aujourd'hui, comme en
témoigne l'auteur, moine bénédictin, à partir de deux exemples
de jardins monastiques contemporains, Solesmes et Saint-Wandrille.
Nous publions uniquement les avis qui respectent les conditions requises. Consultez nos conditions pour les avis.