Les nuits panoramiques sont
le récit fragmentaire d'une
soif. Le féminin qui parle
tente, dans un mouvement de
révolte, d'émerger de sa torpeur
solitaire pour conquérir
l'espace infini des possibles
et accéder à sa voix propre,
à son corps propre. L'absence
au coeur du texte est d'abord
une absence à soi-même,
une confrontation - parfois
douloureuse, parfois jouissive -
avec le reflet imprécis d'un
visage aux traits paradoxaux.
C'est une errance, un tâtonnement,
vers l'identification
d'un Je qui toujours échappe.
Mais l'absence est aussi
une échappée hors du règne
de la norme.
Pour accidenté que soit le
chemin, la quête d'un Je
éclairé et éclairant ouvre sur
une exploration sans fin de
soi-même et du monde, brisant
les limites établies pour leur
préférer l'horizon créateur.
La nuit symbolique devient le
lieu des révélations.