«Les enfants n'étaient pas encore comestibles.
Ils évoluaient toujours dans leurs corps en forme
de poissons au fond du petit bassin de la piscine.
Patiemment, je les regardais nager tout en préparant
mes filets et mes harpons.»
Une enfance heureuse n'a pas empêché Fernando
Goncalvès-Félix d'être obsédé et persécuté par des
visions cauchemardesques. Dans Les poumons du
diable, il évoque et illustre cet univers sombre,
surréaliste, mais surtout obsessionnel qui le hante
et fonde sa démarche poétique et graphique. On a
pu voir ses dessins dans le Codex Atlanticus,
Le Visage Vert, La Rose Noire, Noir & Blanc ou
Halbran. Les poumons du diable est son premier
recueil.