Trente ans après, Boris, un ancien cosaque devenu
violoniste à Pigalle, se souvient de sa chevauchée
dans la steppe mongole aux côtés d'Ungern, le légendaire
baron fou. La mort était du voyage. Sanglante
épopée, tragique utopie, mais aussi l'histoire d'une
amitié indéfectible entre ces deux hommes et de l'impossible
amour voué par Boris à «l'énigmatique fille
aux cheveux d'or».
Le nouveau roman de Robert de Goulaine, sans
doute inspiré par ses ancêtres baltes et mongols, nous
plonge dans l'univers fantastique de la ville sainte
d'Ourga (aujourd'hui Oulan Bator) où se mêlaient
«palais dorés et baraquements gris, yourtes et sanctuaires,
auberges de pèlerins, moulins à prières et tours
d'astrologues ; la splendeur et la misère ; les odeurs
d'encens, de suint et de pourriture» - avant de nous
ramener, via Shanghaï, à son point de départ : le Paris
des années 50... Tourne, tourne la roue du temps,
«qu'à tort les Occidentaux prennent pour sa fuite».