Que sont devenus les villages de la «Petite Banlieue» du XIXe siècle dans le
Paris moderne ? Et, à travers la métaphore au «village» dont ils peuvent se parer,
quelles réalités transfigurent-ils ? Même si cette idée de «village» relève, ici
comme ailleurs, de la gageure dans une ville comme Paris, du pragmatisme
lorsqu'elle sert des intérêts politiques et économiques ou quand elle se cristallise
autour de l'appartenance sociale, la dimension ou plutôt les dimensions villageoises
n'en sont pas moins concrètes en ces lieux.
Mais s'agit-il pour autant d'un réel attachement à une collectivité restreinte, à
un lieu de vie convivial et/ou fortement connoté ? Ou bien cette notion s'inspire-t-elle
d'une manière de vivre et d'être dans la ville... ? Objets d'amour et de
convoitises, ces espaces à forte valeur ajoutée suscitent à travers la référence au
«village» des questionnements qui nous intéressent parce qu'ils renvoient
indirectement à la «cité» et à son rôle porteur de démocratie et de citoyenneté.
C'est par l'analyse morphologique de l'urbain et de l'humain, émaillée
d'images passées et présentes oscillant entre permanence et transformation, de
quinze villages et écarts de village ceinturant le Paris d'autrefois, que l'auteur tente
de décrypter quelques-unes des multiples facettes se cachant derrière ce label
«villageois». Un label qui va bien au-delà de leur seule évolution socio-historique
en s'ajoutant à celle de la «grande ville» les entourant.