L'Escalier d'Odessa est une image de l'ascension. J'ai envie
de faire la comparaison métaphorique avec le chemin de
l'apprentissage qui est aussi une ascension vers la perfection
musicale, la montée dans les études pianistiques sur une
période de quinze ans. L'idée de marches d'escalier évoque la
gamme. Puis, l'Escalier d'Odessa rappelle inévitablement le
célèbre film d'Eisenstein «Le Potemkine» sur la résistance, la
révolte sur le bateau et la révolution de 1905 ; l'Escalier
d'Odessa, c'est le drame. Depuis le port, je lève mes yeux. Ils
suivent les marches et, tout en haut, rejoignent la sculpture du
Duc de Richelieu qui accueille, avec ses bras ouverts, l'éternel
voyageur. La musique est un voyage sans frontières et au-delà
du temps mesuré.
Maryna Both-Uzun