Avril 1896 : les premiers Jeux olympiques de l'ère moderne,
initiés par le baron Pierre de Coubertin, s'ouvrent à
Athènes. Charles Maurras, âgé de vingt-huit ans, critique
reconnu, épris de culture antique, mais ignorant tout du
journalisme sportif, embarque pour la Grèce : envoyé spécial
de La Gazette de France, il est chargé de couvrir l'événement.
Dans ses articles, rédigés sous forme de lettres, Maurras
s'interroge sur ces Jeux, entreprise apparemment généreuse,
mais dont la religion, celle du sport, dissimule mal le jeu
agressif des nations. Il croque sur le vif les athlètes et les
mondaines qui les supportent ; il découvre avec ferveur les
paysages de cette Grèce éperdument aimée. Témoignage
unique sur la renaissance de l'olympisme, ces Lettres nous
invitent à redécouvrir Maurras, un homme dont les positions
ne doivent pas faire oublier qu'il fut aussi un grand écrivain.