Ils sont partis de Catalogne ou de Cantabrie au début du siècle dernier.
Ils avaient pour noms Evita, Josep, Mateo ou Elvira.
Fuyant la misère, ils ont franchi les Pyrénées, ils ont croisé les guerres,
connu l'effort et le doute. Décidés à vivre et à tenir la route, ils ont trouvé
en France une terre d'accueil.
Cet « autre côté » est devenu leur terre, Bordeaux leur port d'attache,
ouvert sur l'Atlantique, sur le monde, l'Ancien comme le Nouveau.
De ces vies minuscules, Pierre Mora a composé une superbe fresque dont
il varie les décors, entre montagnes des Pyrénées et vignoble girondin,
pour raconter le parcours de personnages obstinés et rêveurs, qui ont
toujours su qu'ils ne reviendraient pas en arrière.
Car, au final, c'est avant tout un voyage au bout de soi-même que chacun
aura accompli.