L'humanité est-elle séparée en races différentes ? Vérité
scientifique au XIXe siècle et durant une bonne partie du XXe,
cette affirmation a été battue en brèche après la Seconde
Guerre mondiale. Au cours des dernières décennies, la biologie
a nié la pertinence même de la question, au motif que tous les
humains auraient en commun 99,9 % de leur patrimoine génétique.
Mais les avancées toutes récentes de la génétique nuancent
cette affirmation. L'étude fine du génome humain montre
l'existence de différenciations héréditaires stables qui, au-delà
des seules apparences (couleur de peau, chevelure, etc.), rendent
possible de remonter aux origines géographiques lointaines
des individus, ou peuvent parfois expliquer leur vulnérabilité à
certaines maladies.
Certes, les groupes ainsi repérés ont des limites floues, leur
diversité interne est élevée, et aucun classement hiérarchique
global ne peut être justifié à partir de ces éléments. Les «races»,
au sens classique du terme, n'existent effectivement pas.
Néanmoins, la pluralité humaine, telle qu'on peut l'appréhender
avec les techniques les plus modernes, est plus grande et plus
subtile qu'on ne voulait le croire...