Ces Mélanges
offerts à Claude Foucart, comparatiste,
voyageur de l'esprit sont une invitation au
voyage à travers la magie des lieux. Au commencement
est l'ensorcellement des paysages de neige, de rochers ou d'îles
tour à tour désenchantées et réenchantées par Jules Verne et Julien
Barnes. Puis vient le cortège des villes : Paris d'Eugène Dabit, Lisbonne
d'Antonio Muñoz Molina, Rome érotisée sous le regard de Gide et de
Maurice Denis, villes de chair de René Crevel, villes "à fabuler"
d'Hélène Cixous. Enfin "l'enchantement littéraire" nous
désigne la création comme magie suprême, haut lieu
de métamorphoses qui traversent théâtre, poésie
et roman avant de se heurter à l'espace
du franquisme ou du nazisme, cet
"ailleurs de l'espèce humaine"
qu'aucune incantation
n'apprivoise autrement
qu'en trouvant des
mots pour
le dire.