Guy Riolle écrit des poèmes dont les
marges, les interlignes, les blancs
typographiques soulignent la place du silence
dans le cours du texte.
Autant dire que le silence est langage, qu'il
constitue au même titre que le vide, le
support d'une méditation. Ce sont deux
chemins qui se rejoignent pour ne faire
qu'un : le vide est le portrait le plus
exactement figuratif du silence et le silence
la conscience du vide.
L'exemplaire économie verbale de cette
écriture convient parfaitement à l'évocation
d'un paysage où le poète découvre la
réplique de son espace intérieur...
Un paysage où tout peut arriver, où il est,
sans doute, plus évident qu'ailleurs de
rencontrer Dieu, d'étreindre l'insaisissable...
Serge Wellens