
Oliver Sacks évoque ici des personnes qui parviennent à se
déplacer dans le monde et à communiquer avec autrui bien
qu'elles aient perdu des aptitudes que beaucoup d'entre nous
tiennent pour indispensables : la perception tridimensionnelle de
l'espace, la capacité de reconnaître les visages, la possibilité de lire,
le sens de la vue... Pour tous, le défi à relever consiste à s'adapter
à un mode d'être totalement différent.
Il y a Lilian, pianiste de concert qui devient incapable non seulement
de lire la musique, mais même de reconnaître les objets
quotidiens ; Sue, neurobiologiste qui n'a jamais vu en trois dimensions
avant d'acquérir soudain, à plus de cinquante ans, une vision
stéréoscopique ; Howard, romancier prolifique qui parvient à continuer
à écrire après l'accident vasculaire cérébral qui lui a ôté la
possibilité de lire ; il y a enfin le Dr Sacks lui-même, qui raconte
l'histoire de son propre cancer oculaire et décrit les effets déconcertants
de sa perte de la vision de l'oeil droit.
L'OEil de l'esprit témoigne de la complexité de la vision et du cerveau
tout autant que de la force de la capacité humaine d'adaptation.
Il nous montre comment, à partir de la perception, le cerveau organise
une vision cohérente et intelligible, comment cette construction
peut être perturbée, et comment pourtant, même alors, on
peut continuer à vivre, voire explorer des mondes nouveaux.
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