Poser aujourd'hui la question de l'origine du château en Europe amène nécessairement à reformuler des problèmes
classiques comme celui de la «mutation de l'an Mil». Les nombreuses découvertes archéologiques présentées ici,
provenant en grande partie de l'Europe centrale et de l'Europe du Nord, témoignent à la fois des nouvelles technologies
de recherche mises en oeuvre et du renouvellement de la réflexion castellologique. La rencontre de ces conditions
favorables conduit à revoir certaines datations et à porter un regard différent sur l'objectif, les techniques de construction
ou encore l'emplacement choisi pour ces premiers châteaux, qui s'installent parfois sur des sites de résidence épiscopale
ou d'exploitation agricole carolingiens. La minceur des sources conservées pour ces époques hautes laisse bien entendu
une grande place à l'interprétation et à la discussion.
Raising the question of the origins of the castle in Europe today inevitably leads us to reformulate such classic issues
as the millennial question of continuity and change. The numerous archaeological discoveries presented here, many
of them coming from Central and Northern Europe, evidence both the use of new research technologies and a fresh
approach to castle studies. Given such favourable conditions, researchers have come to revise certain datings and
look differently at the purpose, building techniques as well as the choice of location for the early castles, some Carolingian
sites being a bishop's residence or a farm. The paucity of extant sources for these early periods of course leaves
plenty of room for interpretation and discussion.
Die Frage nach dem Ursprung der Burgen in Europa führt automatisch zu einer Neuformulierung klassischer Probleme,
wie dasjenige der «Wende des Jahres 1000». Die zahlreichen in diesem Band versammelten archäologischen Untersuchungen,
größtenteils aus Mittel- und Nordeuropa, zeugen sowohl von neuen Untersuchungsmethoden als auch neuen interpretativen
Ansätzen der Burgenforschung. Die Folge dieser günstigen Ausgangslage sind nicht nur Neudatierungen
sondern auch veränderte Blickwinkel auf Zweck, Standortwahl und Bautechnik der ersten Burgen, die in manchen
Fällen am Standort von Bischofshöfen oder von karolingerzeitlichen Fronhöfen entstanden. Dabei versteht es sich
von selbst, dass die Spärlichkeit der Quellen zu diesem frühen Zeitabschnitt viel Raum für Interpretationen und Diskussionen
lassen.