Ma main droite. Sous ce titre,
étrange et ambigu, se cache un
recueil de dialogues et monologues
pour la scène, à la fois autonomes et
solidaires, mais traversés par la
figure récurrente et mystérieuse de
«ma cousine Danielle».
Gilles Moraton propose ici un
inventaire à la Prévert : un saumon,
un goéland, une main qui explose un
14 juillet, la tristesse de la Pologne,
des boulons à resserrer, un psychanalyste
dans une médiathèque,
une femme seule baptisant ses objets
ménagers des doux noms de René ou
de Jules et Jim, et aussi, et surtout
cette fameuse cousine Danielle, celle
des fantasmes, celle des agacements,
celle des déchirements... Une plongée
entre burlesque et surréalisme,
entre émotion et drôlerie.
Un auteur à découvrir, une boîte
à jouer magique, à ouvrir en urgence
pour un vrai plaisir de théâtre.