
Mangaribi - mot swahili signifiant ouest, couchant, fin de
journée, crépuscule - est bien le titre qui convient au
cinquième et dernier récit de l'existence d'«un Blanc
d'Afrique». Saga entamée à l'aube de la colonisation belge
dans le triangle des Grands Lacs (Congo-Ruanda-Urundi) et
qui s'achève tandis que prend fin l'ère coloniale vouée aux
gémonies par les uns, encensée par les autres.
Le lecteur a suivi précédemment le parcours entre 1938 et
1960 du créole Sylvain Guillaume, fonctionnaire territorial
devenu colon. Le quatrième volume le conduisait jusqu'aux
Indépendances. Mangaribi le retrouve en témoin de la
catastrophe qui a suivi, aussi incapable d'intervenir pour en
arrêter les effets que peu désireux de tourner sa propre page
et de se dire qu'il doit partir, qu'il n'est plus ici chez lui.
L'auteur nous fait revivre les prolongements d'un drame
qu'ont connu tant les Blancs que les Noirs. Il nous demande
de réfléchir à cette question : puisque la colonisation
appartient à l'histoire de l'Afrique, l'étape de la décolonisation
devait-elle consister à détruire les apports positifs des
colonisateurs ?
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