«Ils sont tous là devant leur porte, les Mazarguais, ce lundi du mois de
mai 1840. Mais que guettent-ils donc avec tant d'impatience ?
Soudain, un gosse arrive en criant : "Le voilà, le voilà !" Tandis qu'au fond,
vers Sainte-Anne, on voit se soulever un nuage de poussière, on entend au loin le
galop de chevaux, le bruit du fouet et surtout la corne dans laquelle s'époumone
le cocher pour annoncer son arrivée dans le village. "Il arrive !". Enfin, dans
un bruit assourdissant se mêlent les hennissements des chevaux crinière au vent,
la corne du cocher, le claquement des sabots sur le chemin et les applaudissements
des villageois médusés par ce spectacle insolite ! Après cette entrée apocalyptique, la
"chose" stoppe lourdement le long des platanes de la place du Marché ; les chevaux
soufflent bruyamment, les Mazarguais en émoi s'approchent doucement, tournant
autour de la "drôle de machine" !»