Mémoires d'exil
Lettres fictives de l'étranger
Antoine-Claire Thibaudeau, figure de proue pendant la Révolution et l'Empire, décide après Waterloo de quitter la France avant l'arrivée des Alliés à Paris Parti avec son fils de 20 ans Adolphe après une ultime visite à son ami Fouché, le 6 juillet 1815, il est arrêté sur l'ordre des alliés à Lausanne
Assigné à résidence à Prague en octobre, où sa femme le rejoint, son exil est confirmé par la loi du 5 janvier 1816 concernant notamment les régicides Thibaudeau obtiendra en 1820 l'autorisation de séjourner à Vienne, puis en 1822, à Bruxelles, plus commode pour s'occuper de l'édition de ses Mémoires à Paris.
Son exil ne prendra fin qu'avec les « Trois Glorieuses », en 1830.
L'ouvrage est la relation - sous forme épistolaire, dérivée d'une correspondance réelle, de 1815 à 1822, peu avant son départ pour la Belgique (avec une interruption de tin 1815 à fin 1816) - de ce que cet ancien homme politique pouvait voir autour de lui, de ce qu'il pensait des événements en France et en Autriche et de ses entretiens aussi bien avec les personnalités autrichiennes, comme Metternich, qu'avec plusieurs membres de la famille Bonaparte et en particulier Caroline, châtelaine de Frohsdorf, ainsi que Jérôme, Elisa et même Louis, et d'anciens dignitaires de l'Empire, comme Fouché.
Des annotations jugées utiles pour la compréhension ont été apportées.