C'est le 20 mars 1905 au cours d'une caravane d'exploration à cheval et à charrette avec pour point de départ Arcachon et point d'arrivée à Biarritz, en voyant déferler l'océan sur les plages et « se lisérer d'argent les grandes eaux lumineuses » Maurice Martin baptisa à la ville étape de Mimizan notre côte « côte d'Argent ».
Côte d'Argent, car frappé par la mâle beauté du littoral de Gascogne « l'océan avec sa vague éternelle tantôt calme tantôt courroucée vient déposer sa frange argentée au pied des dunes ».
Côte d'argent car cette appellation symbolisait pour le touriste ce littoral « ourlé d'écume éblouissante » et permettait à la France pittoresque de posséder dans un écrin précieux cette trilogie Côte d'Azur, Côte d'Émeraude, Côte d'Argent, résumant à jamais l'étendue de ses splendeurs littorales.
Poète avec sa mission obstinée d'Ambassadeur inlassable, il chanta le chapelet des dunes, de plages et des lacs en des vers émouvants dans son livre Le Tryptique (ciel, océan, forêt).
« On ne voit en passant dans les Landes désertes
Vrai Sahara français poudré de sable blanc
Surgir de l'herbe sèche et des flaques d'eau verte
D'autre arbre que le pin avec sa plaie au flanc »
Théophile Gauthier