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Nacido en una aldea perdida a orillas del Yangtsé, C.T. Loo (1880-1957) se convirtió, gracias a su extraordinario talento y a su olfato natural para los negocios, en el marchante de arte asiático más importante de su tiempo. En un momento en el que Occidente sólo conocía las chinoiseries, aquellos bibelots de estética más bien extravagante y decadente, Loo supo crear un nuevo gusto, descubriendo a los adinerados coleccionistas y curadores de museos de Europa y Estados Unidos los tesoros del verdadero arte chino, desde las grandes estatuas, hasta las miniaturas de jade, pasando por los frescos budistas y los bronces arcaicos. No obstante, tras la respetable y genial figura del gran marchante, se esconde otra más controvertida. Si bien en Occidente recogió honores por su contribución a enriquecer las más importantes colecciones de arte chino públicas y privadas, en China a este hombre discreto y sin duda manipulador se le acusa de haber saqueado los tesoros artísticos de su país natal. Tras el estallido de la revolución de 1949, logró escapar ilagrosamente a las represalias del Gobierno comunista, mientras que todos sus socios tuvieron un final trágico. La trayectoria novelesca de este marchante fuera de lo común constituye un fresco sobrecogedor del mundo del arte en la primera mitad del siglo xx, de sus grandes figuras y de sus usos y costumbres entre París, Londres, Shanghái y Nueva York, así como un testimonio de primera mano del encuentro entre la China tradicional Occidente.