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La magia de la literatura en español siempre afrontó un viaje continuo de ida y vuelta entre Madrid y La Habana, entre Managua y Barbate. La bien o mal llamada madre patria estará a veces en Cochabamba y a veces en Trujillo. Y para este libro, la madre patria, no es otra cosa que el espacio de libertad de expresión y creación para la lengua castellana. Musa y Bohemia hace evidente esta comunicación tan fructífera dentro de la comunidad hispana de literatos del siglo XIX.Clarín, Bécquer, Emiro Kastos, Gómez de Avellaneda, Eduardo White, Emilia Pardo Bazán, y otros, nos acercan de nuevo al tuétano maravilloso del habla castellana, espina dorsal de un territorio donde no se pone nunca el sol.La musa aparece y se fuga, llega arrebatadora y catapulta al poeta, al escritor, hacia una cumbre de praderas nuevas donde cada paso es insólito.La Bohemia es la escuela de la indigencia, la escalera hacia la desposesión total. Es la monástica de la lucha de clases. El ejercicio espiritual de la culpabilidad burguesa. Podría ser un camino de salvación, pero lo es de destrucción. El ejercitar del escritor bohemio recuerda al ejercitar del místico, uno mediante el rezo, el otro mediante el frío de las calles, el humo de los cafetines y el paulatino abandono del cuerpo. Los bohemios ocuparán las sillas que en los cafés dejaron los conspiradores y los revolucionarios que escribían como Marat en L?Ami du Peuple, o como Saint Just o Robespierre.Musa y Bohemia es la delicada reunión representativa de una comunión artística que va más allá de las fronteras entre países hispanohablantes.