Je prie le corps de m'adresser tous ses mots, puis de me les subtiliser. Je prie les corps de me donner un corps. Je prie les mots : qu'ils me cèdent assez de corps pour aimer les vivants, pour repousser les revenants. Je surprends des mots jusque dans mon corps. Je surprends mon corps à croire aux mots. Prendre sur, surprendre, d'un côté l'intervalle donne accès, de l'autre la conjonction promet un lien. Je prie pour qu'on lit/lise/lie mon corps dans mes mots qu'on embrasse mes mots si mon corps les dessèche.