On connaît tous la rengaine de l'impuissance :
«Dans une économie mondialisée, le gouvernement
d'un seul pays ne peut plus faire
grand-chose pour contrer le pouvoir de l'argent
et des marchés. Ne songez donc pas à faire
payer les riches, à mater les spéculateurs ou à présenter
la facture des crises aux vrais responsables ! Ce
n'est plus possible, et les peuples doivent accepter
la régression sociale nécessaire pour payer la crise à
la place des banquiers et des rentiers qui l'ont provoquée
! C'est ignoble, mais c'est ainsi : on ne peut pas
faire autrement !»
Eh bien, Nous, on peut !, comme l'explique ce
bref précis d'économie politique à l'usage du
simple citoyen. «Nous», c'est-à-dire l'autre gauche
incarnée ici par le secrétaire national à l'économie
du Parti de gauche et par le candidat du Front de
gauche, Jean-Luc Mélenchon, qui préface l'ouvrage.
Avec le talent pédagogique qui fait le succès permanent
de ses livres d'économie, Jacques Généreux
montre que la mondialisation néolibérale n'est pas
une fatalité : c'est un processus politique entièrement
commandé par des gouvernements nationaux qui
font en réalité ce qu'ils veulent. Il explique comment
un gouvernement déterminé peut se débarrasser des
spéculateurs, reprendre le contrôle de la finance, surmonter
la crise de la dette publique, s'affranchir du
carcan imposé par les traités européens, sans même
sortir de l'Union européenne ou de l'euro.
«Donnez-nous une semaine, un mois peut-être,
et, en voyant ce que, nous, on peut faire, tous les
Européens sauront aussitôt que le seul et unique
obstacle à une autre politique... c'est leur gouvernement.»