
L'Organodynamisme (mis au point par Henri Ey entre 1938
et 1977) est une structure d'accueil et de coexistence qui a, dès
le début, renoncé à s'opposer à la Psychanalyse, qu'il intègre
positivement dans son pôle «dynamique» (Inconscient
compris).
Mais il n'y aurait pas, non plus, de contradictions
majeures entre le grand plaidoyer de Ey pour un «corps
psychique» ou un «devenir conscient» et ce que peuvent
déployer comme efforts, en ce moment, les théoriciens
cognitivistes. Leurs recherches pourraient même nous éclairer
sur l'organisation antihallucinatoire et plus généralement sur
les grilles structurantes et les instruments opératoires de
l'esprit. Etant entendu qu'il serait bien souhaitable que soit
«maintenue la réflexion psychopathologique en relation avec
les sciences contemporaines de l'esprit» (N. Georgieff).
Les philosophies qui sous-tendent ces écoles de pensée
sont assurément différentes, mais ne nous sont pas
inconnues. En revanche, si leur coexistence devient
problématique et si leurs professionnels sont aujourd'hui en
conflit, c'est que l'humanisme médical est en crise et qu'au
moins deux de ces mouvements n'y sont pas étrangers. Bref,
c'est aussi une question d'éthique. On retrouvera dans
l'oeuvre d'Henri Ey les nourritures indispensables à la
réanimation de l'un comme de l'autre et peut-être la Troisième
voie.
Ici, l'auteur se contente de leur poser des questions et de
se poser des questions, loin de tout dogmatisme. Il lui semble
entrevoir des raisons d'espérer, mais aussi de pointer ce qui
n'est pas «négociable».
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