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10 ans après une sombre affaire jamais élucidée, le dossier est rouvert.
« On n’a pas été en mesure de reconstituer exactement le scénario du drame, avait admis le commissaire Droniou. Pourquoi deux armes ? Je n’en sais rien, ce que je sais, c’est que Caroline tenait encore le fusil dans les mains, il n’y avait pas beaucoup de questions à se poser. » L’enquête s’orientait vers une tragédie familiale à huis clos, derrière les murs d’une villa en bordure d’un océan déchaîné cette nuit-là. La meurtrière souffrait de troubles psychiatriques… Un crime limpide en effet. L’inspecteur Kervilin va pourtant douter de ce qu’il découvre, et s’acharner à prouver que la tuerie ne s’est pas déroulée comme on voudrait le faire croire. Il paiera au prix fort son obstination…Dix ans après la mort de Kervilin et la clôture des investigations sur le massacre, le commissaire Baron se voit chargé de rouvrir le dossier. Avec une question : que faisait l’inspecteur Kervilin la nuit où il est décédé ? Une enquête sur l’enquête qui obligera Baron à déchirer le voile des apparences, celles dont il faut toujours se méfier, pour enfin faire éclater une vérité inattendue. Un roman inspiré d’un fait divers authentique.
Inspiré d'un fait divers authentique, ce roman retrace une nouvelle enquête palpitante du commissaire Baron en plein coeur de ce qui semble être une tragédie familiale.
EXTRAIT
De la grande baie vitrée, il était possible d’apercevoir les voitures stationnées en épis sur le parking payant, à l’extrémité du port, lumineuses dans la poussière de soleil. En face, le kiosque à musique et son manège garni d’ampoules. Des enfants y tournaient déjà, alors que traînait encore la fin de matinée. « Promenade dominicale, sortie de messe… » songea Kervilin. Il se retourna et choisit le fauteuil le plus proche de la lumière pour s’y glisser et croiser les jambes. De là, il pouvait encore distinguer les eaux grises de la Rabine. Il fit mine de s’y intéresser, de chercher dans la forêt de mats plantés le long des quais un détail auquel accrocher son regard. Il ne perdait pas une miette de ce que disait Cédric Devheer dans son dos, de cette voix aux inflexions éraillées racontant la mort de Julius avec des mots pudiques. Il était au téléphone lorsque Simon Kervilin avait sonné et il avait ouvert sans cesser de parler, jeté un œil sur la carte tricolore, fait signe d’entrer jusqu’au salon. Depuis, il effectuait un lent va-et-vient sans plus se tracasser de son visiteur, le combiné collé à l’oreille, articulant des phrases pénibles de ce timbre un peu cassé des gens épuisés. Il tutoyait son interlocuteur, un homme s’il fallait en croire les échos qui transperçaient parfois. Il conclut enfin sur un remerciement adressé à Bruno et raccrocha. — Excusez-moi… — Je m’appelle Kervilin, prononça Simon. Je vous présente toutes mes condoléances, monsieur Devheer. — Merci. Vous êtes allé là-bas ? — Cette nuit. Je suis arrivé au moment où l’on vous emmenait à Chubert. Ça va aller ? — Ça va… CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Super roman, une enquête palpitante, où la vérité n'apparaît que dans les dernières pages. J'ai beaucoup aimé. - domdu84, Babelio
À PROPOS DE L'AUTEUR
Le nantais Hervé Huguen est avocat de profession, mais il consacre aujourd’hui son temps à l’écriture de romans policiers et de romans noirs. Son expérience et son intérêt pour les faits divers - ces évènements étonnants, tragiques ou extraordinaires qui bouleversent des vies - lui apportent une solide connaissance des affaires criminelles. Passionné de polar, il a publié son premier roman en 2009 et créé le personnage du commissaire Nazer Baron, un enquêteur que l’on dit volontiers rêveur, qui aime alimenter sa réflexion par l’écoute nocturne du répertoire des grands bluesmen (l’auteur est lui-même musicien), et qui se méfie beaucoup des apparences…