Paroles données
Feu vivant né du coeur
Si tes mots étaient vrais
Ils brûleraient la page.
Une quête exigeante et inquiète attise la flamme du poète « en mal de ciel », claire et sombre à la fois, comme ces beaux arbres que le livre précédent de Anne Goyen, Arbres, soyez, célébrait. Quelque chose de ce que certains écrits spirituels appellent une « âme avancée » résonne dans ce recueil. Une âme touchée par le « souffle d'éternité », qui fait entendre dans ces pages la parole délivrée par son propre souffle en écho - parole qui est un Amen, un Oui d'accueil et d'amour. Le Oui d'Anne Goyen exprime sa confiance, mais aussi s'épanouit dans une espèce de libération. Tout ce qui pouvait alourdir l'âme ou l'encombrer a été écarté. La place est faite. Tout entière elle s'offre à la visite de « l'Hôte », au Visiteur qui ne peut s'installer que dans un parfait berceau de silence.
Qu'est-ce de nous
Qui se creuse
Pour qu'au fin fond
Vienne habiter
L'Hôte ?