Passagère embellie
Je voudrais prendre ce train pour oublier ce lointain, quand nos corps d'enfants flottaient dans l'habit des parents, à l'ultime coulisse de l'engorgement des cris. Ils se penchaient en révérence sur l'herbe foulée des paillassons recroquevillés, au seuil des couvents obligés, des gares et postes restantes. On nous laissait à la consigne, et eux partaient pour le grand voyage, dans l'amour extatique de leurs accouplements, au sacerdoce de leurs épousailles.