Cet ouvrage collectif qui réunit douze contributions a pour objet la
relation patrimoine-mondialisation. Elle est explorée sous de multiples
facettes qui évitent certains écueils : l'écueil d'une définition du patrimoine
uniquement matériel puisque le patrimoine immatériel et la question de la
numérisation sont largement abordés ; l'écueil d'un traitement limité aux
seules grandes institutions internationalisées puisque les musées et
patrimoines locaux ont toute leur place dans l'analyse ; l'écueil de la
réduction du monde aux seuls pays industrialisés du Nord puisque des
exemples issus des pays du Sud sont également intégrés ; l'écueil, enfin,
d'une appréhension de la mondialisation uniquement par les flux ou par des
processus désincarnés et subis puisque les acteurs, leurs représentations et
leurs stratégies sont au centre des réflexions.
La relation patrimoine-mondialisation est ensuite travaillée dans ses
multiples dimensions, conduisant certains auteurs à préférer la penser en
termes d'internationalisation lorsqu'elle suppose de nouvelles formes de
collaborations entre Etats par exemple, quand d'autres préfèrent l'analyser
en termes de globalisation lorsqu'elle suppose l'émergence d'une pensée
globalisée du patrimoine à l'échelle mondiale.
La relation patrimoine-mondialisation conduit également les auteurs à
s'emparer de notions et concepts devenus incontournables dans les débats
actuels : diversité culturelle, patrimoine mondial, homogénéisation du
monde, marchandisation de la culture. Par la variété et l'originalité de leurs
contributions, ils en proposent des approches renouvelées, avec le souci
d'ancrer la réflexion dans des exemples empiriques et des cas concrets.