
L'Europe ne semble plus accepter toujours pour argent comptant
toutes les initiatives de Washington. Et dans cette optique, la position
collective des pays arabes qui émerge depuis quelques jours montre
que, de part et d'autre, on prend petit à petit la mesure de la gravité
d'une carte blanche donnée au président américain. Une attaque contre
l'Irak est de plus en plus analysée comme un désir de vengeance sans
rapport avec la réalité, et surtout sans fondement juridique et
diplomatique.
Les Etats-Unis font plutôt peur dorénavant. Une grande puissance
qui ne craint pas de s'amuser avec les armes nucléaires comme de
banals jouets de noël n'est donc plus digne de confiance. Comment
valablement conserver cette respectabilité morale et religieuse qui
parcourt toutes les philosophies de plusieurs siècles de valeurs
américaines, si l'on admet la possibilité de balancer l'arme nucléaire
sur le moindre récalcitrant, et à la moindre occasion ! Non !
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