Le jeune don Luis de Vargas s'apprête à prononcer les voeux de la prêtrise.
Élevé au séminaire par un oncle doyen qui lui a insufflé sa foi, il croit sa
vocation inébranlable jusqu'au jour où il retourne sur sa terre natale,
l'Andalousie. Là, tout vacille avec douceur. Dans une correspondance quotidienne
adressée à son oncle, le jeune séminariste évoque le dégoût que lui
inspirent les mondanités, son père, cacique du village, bon vivant plus
proche des femmes que de Dieu, et la jeune veuve qu'il entend épouser,
Pepita Jiménez, puis le souvenir doux et cruel de sa mère, sa vocation, sa
foi et toujours et encore le charme de la belle Pepita. Jour après jour se dessine
ainsi une éducation sentimentale fort délicate, et bien moins innocente
qu'il n'y paraît.
Joyau de la littérature andalouse et grand succès populaire, ce roman écrit
en 1874 n'a jamais été traduit dans son intégralité en français. Pourtant
Pepita Jiménez a été adapté trois fois au cinéma. Le célèbre compositeur
espagnol, Isaac Albéniz, en a également fait un opéra du même nom.