Les fouilles menées de 2002 à 2004 en
préalable à la construction du parc
Saint-Georges sous la place Benoit-Crépu
à Lyon, le long de la Saône, ont livré
le lot le plus important de céramiques
postérieures au Moyen Âge découvert à ce
jour dans la ville. L'édification des quais
de Saône, vers 1840, avait éliminé deux
îlots d'habitations ceinturant l'ancien Port
Sablet. Les innombrables objets exhumés
sont les témoins intimes et parlants d'un
passé disparu dans les eaux battant le pied
des maisons d'alors. Avec la poterie, riche
de ses dizaines de milliers de tessons,
les archéologues mettent en lumière des
pans entiers de vie passée sur le bord de la
rivière.
Le site du parc Saint-Georges, avec sa
collection exceptionnelle, sert de fil
conducteur à cet ouvrage, complété par
d'autres céramiques lyonnaises, dont les
découvertes nous permettent d'effectuer un
voyage dans le temps, sur près de quatre
siècles et demi. Un voyage empreint parfois
d'exotisme au XVIe siècle, mais aussi intime
à l'intérieur des maisons des canuts de
Saint-Georges au XIXe siècle.
Ces morceaux choisis du quotidien, reflets
éclatants de ce que les intérieurs des
maisons lyonnaises contenaient d'objets
en terre cuite, nous plongent au coeur de
l'histoire lyonnaise, celle de nos ancêtres,
dans leur vie de tous les jours.